Soutenance de thèse de Laura Ferreri – Vendredi 28 novembre 2014 – 14:15 – Campus Dijon, Pôle AAFE, Amphithéâtre Eicher

Laura FERRERI

Soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés : « The Benefits of Music on Episodic Memory: Functional Near-Infrared Spectroscopy Studies of the Prefrontal Cortex »

Soutenance prévue le vendredi 28 Novembre 2014 à 14:15
Amphithéâtre Eicher
Pôle AAFE, 11, Esplanade Erasme, 21000 – Dijon

Composition du jury :

Emmanuel BIGAND, Professeur, Université de Bourgogne – Directeur de Thèse
Aurélia BUGAISKA, Maitre de Conférence, Université de Bourgogne – Co-directeur de Thèse
Antoni RODRIGUEZ-FORNELLS, Professeur, Universitat de Barcelona – Rapporteur
Daniele SCHÖN, CR CNRS, Université d’Aix-Marseille – Rapporteur
Michel ISINGRINI, Professeur, Université François-Rabelais de Tours – Examinateur
Tomaso VECCHI, Professeur, Università di Pavia – Examinateur
Patrick BONIN, Professeur, Université de Bourgogne – Président du jury

Résumé

Un débat important existe quant au « pouvoir » de la musique pour améliorer l’apprentissage et notamment la mémoire. Ce travail de thèse a pour but d’examiner la relation entre un contexte musical et la mémoire épisodique. Pour satisfaire cet objectif, nous avons mené quatre études, à la fois des études comportementales mais aussi en neuroimagerie afin d’étudier les substrats neuronaux. La première étude comportementale a montré qu’un contexte musical, par rapport à des sons environnementaux ou le silence, améliore la mémoire épisodique (Expérience 1). En considérant ces résultats, des expériences ont été menées à l’aide de la spectroscopie proche infrarouge fonctionnelle (fNIRS) afin d’étudier l’activité préfrontale lors de l’apprentissage en contexte musical. La première étude fNIRS sur l’encodage de mots avec ou sans contexte musical (Expérience 2) a mis en évidence que la musique améliore la performance comportementale tout en montrant une moindre activation du cortex préfrontal dorsolateral (DLPFC). Ceci suggère donc que la musique module l’activité corticale dans le sens d’une moindre sollicitation du DLPFC et ouvre ainsi des perspectives intéressantes quant au bénéfice de la musique sur les apprentissages, et notamment  pour des populations présentant des troubles de mémoire liés à un déficit  préfrontal (par exemple les personnes âgées). Ainsi, la deuxième étude fNIRS a porté sur des personnes âgées (Expérience 3) et a confirmé une amélioration de la mémoire épisodique associée à une moindre activation du DLPFC dans la condition d’apprentissage en contexte musical. Afin de détailler ces résultats, une nouvelle étude fNIRS (Expérience 4) a été menée mais en monitorant à la fois le DLPFC mais aussi le cortex ventrolatéral, à la fois lors de l’encodage, mais aussi de la récupération. Les résultats ont révélé que la condition musique diminuait l’activité de l’ensemble du PFC à la fois lors de l’encodage mais aussi lors de la récupération, tout en facilitant la mise en ouvre de stratégies associatives. Ces études montrent dans l’ensemble que la musique améliore la mémoire épisodique en modulant l’activité du PFC. En conclusion, ce travail de thèse fournit de nouvelles connaissances par rapport aux processus de mémoire liés à la musique et ouvrent des perspectives intéressantes pour des programmes d’intervention clinique basés sur la musique.

Mots clé: musique; mémoire épisodique; fNIRS; cortex préfrontal; matériel verbal.

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