Nous traitons la question de l’utilisation des unités dans des tâches de catégorisation, à la fois chez l’adulte et chez l’enfant. Notre question porte sur les fondements de la catégorisation : les sujets catégorisent-ils sur la base d’une règle explicite, automatisée durant une période d’apprentissage ou bien catégorisent-ils sur la base de caractéristiques perceptives, notamment configurales des exemplaires singuliers, ou une interaction entre les deux niveaux ? Plus généralement, comment les niveaux de traitement bottom-up et top-down interagissent-ils durant la catégorisation ? On étudie notamment cette question chez l’enfant afin de voir comment les enfants généralisent de nouvelles règles de classification qui ont été apprises sur des exemplaires particuliers. Nos résultats montrent également que la similitude avec les items d’apprentissage doit être plus importante chez les enfants les plus jeunes (Gelaes & Thibaut, 2006). Ces données montrent comment les enfants intègrent progressivement les informations conceptuelles et perceptives de plus en plus éloignées perceptivement des informations d’origine. Par ailleurs, R. French et R. Cowel ont proposé un modèle de ces apprentissages intégrant les deux types d’informations. E. Bigand réalise également des expériences sur la catégorisation des styles musicaux.