Pourquoi observe-t-on que certains mots sont mieux retenus que d’autres ? Pour répondre à cette question, les chercheurs qui étudient la mémoire épisodique se sont notamment intéressés aux conditions d’encodage susceptibles d’augmenter la rétention à long terme. Récemment, une condition d’encodage particulière a suscité un nombre élevé de travaux sur une période relativement courte : l’encodage en relation avec un scénario de survie. Ainsi Nairne, Thompson et Pandeirada (2007) ont-ils les premiers mis en évidence l’effet survie, à savoir que des mots traités pour leur pertinence dans une situation où des individus s’imaginent devoir faire face à une situation de survie (par ex., trouver de la nourriture et de l’eau, se protéger des animaux dangereux) sont mieux retenus en mémoire comparativement à des contextes d’encodage pourtant réputés pour conduire à une rétention à long terme élevée (par ex., encodage en référence à soi). Dans cet article, nous décrivons de manière exhaustive les études qui ont montré un tel effet, puis nous exposons ses limites empiriques. Nous envisageons également les différentes interprétations de cet effet avant de conclure sur la « survie » de l’intérêt des chercheurs pour ce phénomène important et novateur au sein des recherches sur la mémoire épisodique.
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Année de publication : 2014
Type :
Article de journal
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Auteurs :
Bonin, P.,
& Bugaiska, A.
Bonin, P.,
& Bugaiska, A.
Titre du journal :
L'Année Psychologique
L'Année Psychologique