Alors que l’Université accueille 978 254 étudiants en cycle licence au cours de l’année 2018-2019, les indicateurs de réussite produits par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation (2019) témoignent encore d’une grande difficulté des étudiants à « réussir » en premier cycle : seuls 28 % des néo-bacheliers inscrits en L1 en 2014 ont obtenu leur licence au bout de trois années, cette proportion s’élevant à 40 % avec une année de plus et 45 % avec deux années de plus. Au fil des dernières décennies, différents plans et réformes ont eu pour ambition de remédier au problème de « l’échec ». Citons à ce titre, de façon non exhaustive, la mise en œuvre du tutorat au milieu des années 1990 ou bien du plan réussite en licence (PRL) en 2007, mais dont les effets sur la réussite s’avèrent finalement mitigés (Danner, 2000; Perret et Morlaix, 2014), et depuis 2018, la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants) promouvant un certain nombre de dispositifs dont les premiers résultats sont encourageants (Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche [IGÉSR], 2020).