Cet article présente une expérience qui utilise l’analyse des mouvements oculaires pour décrire le rôle de l’expertise dans la lecture à vue musicale et notamment la construction d’une structure de récupération (Ericsson et Kintsch, 1995) apte à faciliter l’accès aux connaissances musicales. L’expérience comporte une écoute préalable de partitions de piano suivie d’une lecture et d’une réalisation musicale. Deux versions des partitions sont utilisées : avec ou sans marques de phrasé que ce soit lors de la phase d’écoute (modalité auditive) ou de lecture (modalité visuelle). Les résultats montrent que les lecteurs experts sont très peu sensibles au code écrit sur la partition et qu’ils réactivent une représentation de la phrase musicale à partir des éléments fournis lors de l’écoute. À l’inverse, les non-experts semblent très liés au code écrit et à la modalité d’entrée (auditif vs visuel) de l’information et doivent construire une nouvelle représentation fondée sur les indices visuels disponibles. Les données sont interprétées à la lumière des modèle actuels de compréhension de textes (Kintsch, 1998) et de mémoire de travail à long terme (Ericsson et Kintsch, 1995).
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Année de publication : 2005
Type :
Article de journal
Article de journal
Auteurs :
Drai-Zerbib, V.
& Baccino, T.
Drai-Zerbib, V.
& Baccino, T.
Titre du journal :
L’Année Psychologique
L’Année Psychologique
Mots-clés :
lecture musicale, mouvements oculaires, psychologie cognitive de la musique, expertise musicale, mémoire de travail à long terme
lecture musicale, mouvements oculaires, psychologie cognitive de la musique, expertise musicale, mémoire de travail à long terme