Les recherches de ces quinze dernières années ont profondément modifié les conceptions traditionnelles relatives aux conditions d’établissement des liaisons conditionnelles. Le rôle prépondérant antérieurement attribué à la contiguïté des stimulus conditionnel et inconditionnel est aujourd’hui conféré à la contingence (ou à la corrélation) de ces deux stimulus dans le temps. Cette condition n’est cependant pas seule déterminante ; à degré de contingence égal, les possibilités d’association dépendent également : 1) de la nature des stimulus, les liaisons apparaissant plus ou moins “préparées” par l’effet des expériences antérieures ou des précâblages génétiques ; et 2) des autres stimulus conditionnels éventuellement disponibles, l’organisme tendant à ne conserver comme signal effectif que le meilleur prédicteur dont il dispose. Ces résultats expérimentaux sont illustrés d’exemples, et leurs implications vis-à-vis des théories de l’apprentissage sont analysées.
Publication
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Année de publication : 1981
Type :
Article de journal
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Auteurs :
Perruchet, P.
Perruchet, P.
Titre du journal :
Journal de Psychologie
Journal de Psychologie
Volume du journal :
2-3
2-3